Le gouvernement semble déterminé à poursuivre la nomination des responsables à la tête des médias publics, contrairement aux normes internationales dans ce domaine.


En effet, et alors que l’Instance nationale de réforme de l’information et de la communication (Inric) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), et la plupart des organisations actives dans le secteur des médias, exigent la mise en place d’une instance indépendante pour la régulation du secteur et la nomination des responsables des médias publics sur une base transparente et indépendante de toute inluence politique, le gouvernement Ennahdha persiste dans sa volonté de mettre la main sur tous les médias publics, en gardant en main le levier – et moyen de pression – des nominations.

Après le limogeage samedi de Lotfi Ben Nasr, l’ex-directeur général de la première chaîne de télévision nationale Watania1, on a annoncé, aujourd’hui, par un communiqué laconique, publié sur le site de la Radio Nationale la nomination des nouveaux directeurs à la tête des radios nationales et régionales.

Cela s’est fait sans aucune concertation avec la profession ni aucune des parties concernées.

Les nouveaux directeurs sont:

Radio Nationale Tunisienne: Omar Berrima;

Radio Jeunes: Mongi Mabrouki;

Rtci: Donia Chaouch;

Radio Culturelle : Jamel Zran;

Radio Monsatir : Béchir Saghari;

Radio du Kef :Mazen Chérif;

Adio Gafsa : Ammar Chikhi;

Radio Tataouine : Thameur Zoghlami.

Le communiqué ajoute que Jamil Ben Ali, ex-directeur de Radio Monastir, a été nommé directeur d’une unité centrale à la Radio Tunisienne.

Z. A.