Les personnes agressées dans une mosquée au Kef par des salafistes ne sont pas les journalistes d’Al-Jazira. Selon Lotfi Hajji, directeur du bureau de la chaine qatarie en Tunisie, l’information publiée par des confrères est infondée.
«Nous n’avons envoyé personne au Kef pour une quiconque mission. Aucun journaliste ni technicien de notre bureau ne s’y est rendu. J’aurais bien aimé que nos collègues fassent un petit effort, vérifient l’information à partir de la source avant de la rendre publique», déplore M. Hajji. Et d’ajouter que les journalistes qui se sont rendus au Kef pour tourner le documentaire n’étaient peut-être pas munis d’une autorisation et pour se trouver des circonstances atténuantes et craignant le pire de la part de leurs agresseurs, ils ont prétendu être des journalistes d’Al-Jazira.
Selon l’information publiée lundi, notamment par Al-Jarida, 4 journalistes travaillant à la chaîne qatarie se sont rendus avant-hier à la mosquée Sidi Ali Ben Salah pour tourner un film documentaire sur l’islam dans cette ville. Ils ont été violemment agressés par un groupe de salafistes. Ces derniers ont cassé la caméra et autres outils de travail des journalistes dont l’un est sorti avec une fracture à la jambe et un autre avec une blessure profonde.
Selon encore la même source, une des 4 journalistes a pu échapper et a informé les autorités qui se sont rendues sur place utilisant la force et même des bombes lacrymogènes pour libérer un autre journaliste pris en otage par les salafistes qui, depuis que le gouvernement Jebali est au pouvoir, squattent la mosquée et se moquent des appels et communiqués du ministère des Affaires religieuses.
I. B.