Pour avoir publié un article jugé diffamatoire à l’encontre d’un haut cadre, Nadhir Azouz, directeur de l’hebdomadaire Al Massa’ a été condamné jeudi à 3 mois de prison et une amende de 2.000 dinars. Plusieurs autres plaintes sont portées contre lui.
Selon nos confrères d’Al-Jarida, le plaignant Ali Zarmedine a réagi suite à la parution dans ce journal de caniveau d’un article intitulé «Un curriculum-vitae qui pousse au dégoût».
Selon Mohamed Ammar, l’avocat du plaignant, ce jugement est partial, car dans de pareils cas, pas moins de 5 ans de prison seront requis contre Nadhir Azouz, jadis propagandiste de Ben Ali et, aujourd’hui, porte-voix d’Ennahdha, parti au pouvoir, et qui, fort de cette nouvelle obédience, se croit au-dessus des lois.
N’empêche que ce procès ne va pas être le premier, puisque le directeur de ce journal spécialisé dans la diffamation des adversaires d’Ennahdha est poursuivi par au moins une dizaine de personnes dont Emna Menif, leader de l’association Kolna Tounes et Nejiba Hamrouni, présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt). Ainsi que plusieurs autres représentants de la société civile, victimes des attaques gratuites à leur encontre publiées par ce journal.
I. B.
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