La radio française vient de diffuser un reportage sur les jihadistes tunisiens guerroyant contre le régime d’Al-Assad, à travers le récit de la famille du jeune Tunisien Marouane, mort en «martyr du jihad» en Syrie.
Il est difficile d’évaluer le nombre de jeunes salafistes tunisiens qui partent chaque semaine pour la Syrie, où ils pénètrent via les frontières avec la Turquie. Beaucoup de ces jihadistes, qui affrontent les forces de Bachar El-Assad aux côtés de la rébellion locale, meurent dans les combats ou sont faits prisonniers par les forces légalistes syriennes.
Interviewée par Rfi, la mère de l’un de ces jihadistes, Marouane, 25 ans, qui avait quitté Tunis huit mois plus tôt avant de mourir en martyr de l’islam sunnite, dit au micro du correspondant de la radio à Tunis: «Je suis contente de mon fils, je suis fière de mon fils. Les gens ne cessent de me féliciter. Si j’avais un autre enfant, je l’aurais envoyé aussi là-bas».
Installés dans leur salon, des parents de Marouane viennent d’apprendre la mort de leur fils, en direct sur la télévision d’Etat syrienne.
Aux yeux de la maman de Marouane, de sa famille, des voisins et des proches, le défunt fait la fierté de tous...
Entré en Syrie via la Turquie, il a été recruté par réseau local avant qu’un cheikh jihadiste installé en Libye ne l’envoie pour le jihad en Syrie...
Face à ce phénomène, qui s’amplifie de jour en jour, une question se pose: que fait le gouvernement Hamadi Jebali pour mettre fin à ce flux de jihadistes tunisiens qui vont se faire tuer sur tous les fronts du jihad, de la Syrie au Yémen, de l’Irak à la Somalie et de l’Afghanistan au sud du Sahara?
I. B.