Pourquoi le gouvernement islamiste refuse-t-il de publier les archives de la police politique? Qui cherche-t-il à protéger? Les anciens bourreaux recyclés dans le nouveau système de répression mis en place par Ennahdha?
Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (Ctlp) a appelé, vendredi, le gouvernement provisoire à accélérer la publication des archives du ministère de l’Intérieur pour dévoiler les policiers impliqués dans des affaires d’abus à l’encontre des journalistes sous l’ancien régime.
Lors d’une conférence de presse, placée sous l’intitulé: «Où sont nos bourreaux?», le président du Ctlp, Mahmoud Dhaouadi, a affirmé qu’il est du devoir du gouvernement de rendre public les archives de la police politique, comme il est du droit des journalistes de le revendiquer. Il a aussi indiqué que plusieurs journalistes ont porté plainte et que ces affaires sont actuellement en examen par les tribunaux.
De son côté, le secrétaire général du centre, Slim Boukdhir, a condamné «le silence du ministère de l’Intérieur et du gouvernement face aux appels pour faire la lumière sur les dossiers et les archives de la police, pour fournir aux journalistes les documents nécessaires et pour traduire en justice les auteurs de ces abus».
Il a aussi mis en doute les affirmations avancées par le ministre de l’Intérieur Ali Lârayedh concernant la dissolution de la police politique.
Le Ctlp d’achever la rédaction d’un livre sur les abus à l’encontre des journalistes durant les 23 ans de règne de l'ex-président Ben Ali.
I. B. (avec Tap).