Les journalistes Soufiène Ben Farhat et Jamel Arfaoui (Nessma TV) sont menacés de liquidation physique par des jihadistes. «Les autorités sont au courant, mais c’est le silence radio»…
C’est ce qu’a déclaré, mercredi à Kapitalis, Soufiène Ben Farhat, rédacteur en chef à ‘‘La Presse’’ et animateur de talk-shows sur Attounissia TV. «Après les enchères, on est passé à l’humiliation, et maintenant au terrorisme intellectuel qui est encore plus grave. Après avoir voulu en vain acheter ma sympathie par des hommes d’affaires qui roulent pour les islamistes, me voilà menacé de mort», a-t-il dit. Et de préciser qu’il y a quelques jours, alors qu’il était en train de conduire sa voiture, il a reçu un appel téléphonique.
«Un lieutenant – dont je dévoilerai le nom le moment opportun –, m’a dit de faire attention, car mon nom et celui de mon collègue Jamel Arfaoui sont sur une liste de personnes à liquider par des jihadistes dès notre arrivée au Mali où nous avons prévu d’aller faire une enquête journalistique», a dit Soufiène à Kapitalis.
Cette alerte a été donnée par une personne qui dit être un lieutenant appartenant au service de renseignement de l’armée tunisienne, qui n’a pas encore confirmé ni infirmé l’information.
Il a ajouté qu’il a tenu informé le ministère de l’Intérieur via l’attaché de presse Khaled Tarrouche. «M. Tarrouche a été certes gentil, mais moi je vis aujourd’hui sous la menace. En sortant le matin de chez moi, je dois toujours regarder autour de moi, on ne sait jamais !», ajoute le journaliste.
Soufiène Ben Farhat a notamment mis au courant le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) de cette menace de mort et appelé le ministère à soumettre la liste noire des journalistes à la justice avec des preuves à l’appui et non de faire circuler n’importe quoi sur des journaux partisans au gouvernement.
Z. A.