altLotfi Zitoun a accusé le syndicat des journalistes «de faire partie de l’opposition radicale et de défendre les personnes corrompues». Celui-ci dénonce ces accusations et exige des excuses de la part du conseiller politique du chef du gouvernement.


Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a dénoncé mardi l’ingérence de l’administration de Dar Assabah dans les affaires de la rédaction suite au limogeage de Jameleddine Bouriga, l’un des trois rédacteurs en chef du quotidien Essabah.

«Par cette décision, le nouveau directeur général de Dar Assabah, Lotfi Touati, contredit son engagement de ne pas s’ingérer dans la rédaction», a affirmé le Snjt dans un communiqué, affirmant qu’il s’agit d’une entorse à l’article 17 du décret loi N° 115 relatif à la séparation entre l’administration et la rédaction.

Dans le même communiqué, le Snjt a aussi dénoncé les récentes déclarations de Lotfi Zitoun, conseiller politique du chef du gouvernement, qui a accusé le Snjt «de faire partie de l’opposition radicale et de défendre les personnes corrompues».

«Ces accusations visent à faire douter du militantisme du syndicat et cherchent à ternir son image», a estimé le Snjt qui a demandé à M. Zitoun de présenter des excuses au syndicat et à l’ensemble des journalistes tunisiens.

Certains journalistes, qui dénoncent les intrusions répétées de M. Zitoun dans les affaires du secteur de l’information, comparent déjà ce dernier à Abdelwaheb Abdallah, l’ex-conseiller «très spécial» de Ben Ali, qui a beaucoup contribué au musellement des médias et leur mise sous la tutelle directe du dictateur.

I. B. (avec Tap).