La présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a annoncé, jeudi, que son association va porter plainte contre le conseiller principal du chef du gouvernement en charge de l’information.
«M. Lotfi Zitoun s’est souvent attaqué au Snjt, mais cette fois il a dépassé les bornes en accusant le syndicat de jouer le rôle de l’opposition radicale et de vouloir fermer les yeux sur les personnes corrompues dans le secteur de l’information», a déclaré Néjiba Hamrouni, à l’issue d’une assemblée générale, aujourd’hui, au siège du Snjt, consacrée aux récentes nominations à la tête des médias publics, rejetées par les journalistes qui y voient une volonté du gouvernement d’imposer son contrôle sur la ligne éditoriale de ces médias.
Mme Hamrouni a rappelé que la réunion, hier, au palais du gouvernement, à la Kasbah, entre les représentants de la profession et ceux du gouvernement, ont abouti à deux décisions importantes. La première concerne la mise en place rapidement, et en concertation avec la profession, de la Haute autorité indépendante de la communication audio-visuelle (Haica), créées par le décret-loi 116 publié en novembre 2011 par le Journal officiel de la république tunisienne (Jort).
La seconde décision est relative à la publication de la liste noire des journalistes, responsables des médias et communicateurs ayant contribué activement au maintien de la dictature de Ben Ali. Cette liste sera réalisée conjointement par le gouvernement et les représentants des journalistes. A cet effet, une commission sera mise en place rapidement, qui sera présidée par un juge réputé pour son intégrité.
I. B.