Les journalistes de Dar Assabah, qui refusent la nomination, par le gouvernement, de Lotfi Touati à la tête de leur entreprise, ont fait irruption lundi matin sous la coupole de l’Assemblée, au Bardo, pour faire entendre leur voix.
Les journalistes ont évoqué les difficultés que connaît la plus ancienne maison de presse en Tunisie et exprimé leur refus catégorique que Dar Assabah soit dirigée par un ancien commissaire de police, accusé de corruption et qui était proche du régime de Ben Ali.
Des élus indépendants et de l’opposition ont alors exigé un débat à l’Assemblée nationale constituante (Anc) pour trouver une solution à ce problème qui engage l’avenir des médias publics en Tunisie, dont le gouvernement islamiste cherche à prendre le contrôle en nommant à leurs tête des personnes proches d’Ennahdha.
Les élus ont aussi demandé au gouvernement Hamadi Jebali une réunion en toute urgence pour examiner ces récentes nominations dans les médias qui rappellent les pratiques de Ben Ali.
Parmi ces élus, Ahmed Brahim, Khmaies Ksila, Samir Ettaïeb et Iskander Bouâllègue.
L’élu d’Ennahdha, Ameur Lârayedh, frère du ministre de l’Intérieur Ali Lârayedh, a pris la parole pour affirmer que le gouvernement va poursuivre sa politique d’assainissement des médias et de nominations de nouveaux dirigeants à la tête des médias publics.
I. B.