Suite aux appels de Habib Ellouze à «frapper très fort les journalistes», qualifiés d’«ennemis de la révolution», le syndicat des journalistes annonce son intention de poursuivre en justice le député d’Ennahdha.

Dans un communiqué rendu public samedi, le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) condamne les appels à la violence lancée par le député islamiste Habib Ellouze au cours d’une manifestation progouvernementale, vendredi devant le palais du gouvernement à la Kasbah.

Tout en annonçant son intention de poursuivre en justice l’auteur des propos incendiaires contre les journalistes, dans une volonté évidente de remonter l’opinion publique contre la profession, la Snjt rend responsable M. Ellouze de toute agression ou atteinte dont seraient victimes, à partir d’aujourd’hui, les journalistes et les employés du secteur pendant l’exercice de leur travail.

Le Snjt appelle, par ailleurs, tous les acteurs de la société civile à être solidaires avec les journalistes et à faire face aux tentatives  du gouvernement Ennahdha de museler le secteur et de le soumettre à sa volonté pour en faire un instrument de sa propagande politique.

Z. A.