altPlusieurs journalistes ont été agressés par les manifestants salafistes, qui ont attaqué cet après-midi le siège de l’ambassade américaine, au quartier des Berges du Lac à Tunis.


Après avoir agressé l’équipe de la Télévision Nationale, qui a été empêchée de faire son travail, ce fut au tour de Mohamed Ali Souissi, journaliste de Mosaïque FM d’être sauvagement agressé par des éléments salafistes déchaînés, qui lui ont arraché sa caméra. Notre confrère a été blessé au visage.

D'autres collègues ont été tabassés au moment où ils couvraient les violences. Ce sont, selon le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt): Faten Hamdi (Radio Kalima), Hachem Laâmari (Radio Mosaïque), Amine Mtiraoui (Nawaat), Belgacem Ayari (Bbc) et d'autres. Le Snjt rendra la liste au complet dès que c'est possible.

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Ces agressions sont, directement ou indirectement, la conséquence des appels contre les journalistes émanant de certains membres du gouvernement, notamment le conseiller politique du chef du gouvernement Lotfi Zitoun, et des élus d’Enahdha, à l’instar de Habib Ellouze, qui a appelé, il y a une semaine, à «frapper fort les journalistes».

Leurs partisans sont passés au actes. Qui faut-il blâmer?

I. B.