Hassen Brik, responsable du bureau de prédiction de l’association Ansar Al-Chariâ, présidée par le salafiste djihadiste Abou Iyadh, n’a pas été arrêté à sa sortie de Shems FM.Hassen Brik, responsable du bureau de prédiction de l’association Ansar Al-Chariâ, présidée par le salafiste djihadiste Abou Iyadh, n’a pas été arrêté à sa sortie de Shems FM.

Au contraire, il est rentré chez lui, escorté par une dizaine de voitures laissant en hors jeu les hommes de Ali Laârayedh, ministre de l’Intérieur, qui se sont agités pendant deux heures devant le siège de la station radio.

Invité, samedi soir, dans l’émission Hdith Tounes diffusée en direct sur Shems FM, Hassen Brik a été retenu entre 19 et 21 heures dans le studio.

Alertés par l’association d’Abou Iyadh, 5 avocats sont allés sur les lieux pour convaincre les agents de sécurité, qui encerclaient le siège de Shems FM et guettaient sa sortie, de ne pas procéder à l’arrestation du bras droit d’Abou Iyadh. Il semble que celle-ci ne pouvait avoir lieu puisqu’aucun ordre en ce sens n’a émané du procureur de la république.

Dans son intervention sur les ondes de Shems FM, Hassen Brik a déclaré que les salafistes sont «des boucs émissaires» et qu’«il existe certaines personnes au ministère de l’Intérieur qui roulent pour certains partis et se moquent des intérêts du pays». Ces derniers font souvent porter le chapeau aux salafistes après chaque évènement, a-t-il expliqué. Et d’ajouter que le parti islamiste Ennahdha, traditionnellement proche des salafistes, il «subit des pressions de la part des laïcs pour entrer en confrontation avec les salafistes».

Quid des violences survenues le 14 septembre à l’ambassade américaine attribuées par toutes les parties aux salafistes? Réponse de Hassen Brik Shems FM: «Il y a des parties qui exploitent cet événement et cherchent à mettre le feu et semer la zizanie dans le pays afin d’obliger les hommes au pouvoir à appeler à la formation d’un gouvernement d’union nationale».

Z. A.