Le bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), réuni mardi à son siège à Tunis, a appelé à la grève générale le 17 octobre.
Les membres ont imputé l’entière responsabilité de cette décision au gouvernement, qui tarde à mettre en place des réformes dans le secteur et qui ne cesse de prendre des décisions menaçant la liberté d’expression.
«Cette décision est motivée par le refus du gouvernement d’adopter les revendications professionnelles qui lui ont été soumises par le corps du métier, en persistant à procéder notamment à des nominations arbitraires dans plusieurs établissements médiatiques et à négliger l’application des textes juridiques organisant le secteur», selon les déclarations du Snjt.
Le conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des médias, Ridha Kazdaghli, a regretté, sur les ondes de Shems FM, cette décision. Selon lui, cette grève n’a pas à avoir lieu car il y a eu, depuis le 23 août, une reprise des discussions entre le gouvernement et des représentants des médias.
«Des discussions interminables et sans aucune chance d’aboutir à aucune décision», aurait-il dû ajouter. Car, lors des précédentes rondes, les représentants des journalistes ont eu l’impression que M. Kazdaghli n’était pas habilité à avancer sur aucun des dossiers présentés. Les discussions servaient seulement au gouvernement de gagner du temps, de garder le statu quo et de poursuivre son plan de mainmise sur les médias publics.
I. B.