Tahar Ben Hassine ne fait plus mystère de son soutien franc au parti Nida Tounes (Appel de la Tunisie) et à son leader Béji Caïd Essebsi.
C’est assez rare dans la profession journalistique, où l’on est censé être indépendant des partis politiques et, autant que faire se peut, impartial et neutre.
Tahar Ben Hassine, qui s’est illustré, lui et sa chaîne militante, dans une opposition sans nuance au régime de Ben Ali, a observé au lendemain de la révolution une certaine neutralité politique, tout en gardant une ligne militante, au plus près des intérêts des classes ouvrières et des régions déshéritées.
Depuis quelques semaines, notre confrère ne fait plus mystère de son soutien ouvert pour Béji Caïd Essebsi. Et pas seulement à travers la ligne éditoriale de sa chaîne.
M. Ben Hassine mouille de plus en plus la chemise pour défendre Nida Tounes. On l’a vu présider une réunion de ce parti dans sa région natale de Chebba. Plus récemment, il a diffusé une vidéo à travers les réseaux sociaux où il affirme sans ambages que «le parti Nida Tounes est la seule solution qui reste aux Tunisiens pour se prémunir du péril islamiste qui menace l’existence même de l’Etat tunisien».
Comme pour anticiper certaines critiques émanant de sa famille politique, M. Ben Hassine ajoute : «Nous autres partisans de la mouvance de gauche démocratique sommes parmi les farouches opposants à la pensée des Constitutionnalistes (partisans du Rcd, ex-parti au pouvoir dissous, Ndlr) et des Destouriens (membres du Parti socialiste destourien de Bourguiba, Ndlr) qui a débouché sur la corruption, mais nous ne pouvons oublier que cette mouvance a contribué à la construction de l’Etat tunisien».
Z. A.