Tunisie. Yosr Ghannouchi en veut aux médias pour avoir trop parlé du viol de la jeune femme d’El-Aouina Sur son compte Twitter, la fille du chef d’Ennahdha, est dans tous ses états. Elle en veut notamment aux médias, qui ont trop parlé du scandale du viol d’une jeune femme par des policiers.

Alors que son père Rached Ghannouchi ne s’est pas encore prononcé sur le viol, dans la nuit du 3 au 4 septembre, par des policiers, d’une jeune fille à Laâouina, au nord de Tunis, affaire qui a pris de l’ampleur chez les défenseurs des droits de l’Homme et dans les médias du monde, Yusra Ghannouchi tente, de son côté, de trouver des circonstances atténuantes à cet acte ignoble.

Le fait que ce scandale, qui fait la Une de tous les journaux à travers le monde, déplait au plus haut point à la fille de Rached Ghannouchi, qui a perdu décidément une occasion de se taire, ne fut-ce que par solidarité avec celles de son sexe.

Yusra Ghannouchi accuse les médias de ne pas avoir dévoilé les nombreux actes de viol sous le règne de Ben Ali (ce qui est totalement faux, elle n’a qu’à relire les journaux de l’époque), alors qu’aujourd’hui ils montent sur leurs grands chevaux pour dénoncer «un seul acte de viol»!

Sur son compte Twitter, Yusra Ghannouchi admet (tout de même) que le viol est un crime terrible et que ses auteurs doivent être punis sévèrement, mais elle estime que les médias, surtout français, ont sauté sur l’occasion pour parler de cette affaire, alors qu’ils se sont abstenus, sous le règne de Ben Ali, de parler des crimes atroces de ce dernier. Ce qui est, bien sûr, là aussi, totalement faux.

Yusra Ghannouchi ne lisait pas les journaux français sous Ben Ali. Sinon, elle n’aurait pas écrit une telle énormité.

Z. A.