federation33La Fédération internationale des journalistes (Fij), dont le président s’est rendu cette semaine à Tunis, s’inquiète de la situation du secteur des médias en Tunisie.

Le président de la Fij Jim Boumelha a indiqué que le cadre juridique régissant le secteur de la presse et les médias tunisiens «n’a pas changé jusqu’à présent», faisant part de «l’inquiétude» de la Fij quant à la situation du secteur en Tunisie.

«La Fij offre son appui total aux revendications des grévistes à Dar Assabah», a-t-il affirmé, à l’issue d’un déjeuner avec le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali. Apparemment, les arguments développés par M. Jebali pour justifier la politique de son gouvernement dans le domaine de l’information n’ont pas convaincu son hôte.

M. Boumelha et une délégation de la Fij avait rendu visite, mardi, aux grévistes de la faim dans les locaux de Dar Assabah où il s’est entretenu avec les journalistes qui protestent contre la nomination, directement par le gouvernement, d’un directeur général au parcours très ambigu : ancien commissaire de police qui a été condamné à la prison à la suite d’une affaire de corruption, devenu propagandiste de l’ancien régime avant de louer ses services, très opportunément, au lendemain de la révolution, au parti islamiste Ennahdha, au pouvoir.

I. B.