Tunisie. Dar Assabah : Quand Khelil Zaouia roule pour Lotfi Zitoun!«Retourner à la grève de la faim pour faire pression sur le gouvernement ne servira pas la cause des journalistes de Dar Assabah», a estimé hier Khalil Zaouia, qui a perdu une occasion de se taire.

Le ministre des Affaires sociales a expliqué, au cours d’une conférence de presse, que son rôle dans la négociation avec les employés du plus ancien groupe de presse s’est limité dans le rapprochement des différents points de vue et qu’il n’avait pas pour prérogatives de prendre des décisions. Traduire: le dossier est géré au niveau de la présidence du gouvernement et, plus particulièrement, comme tout le monde le sait désormais, par le «très grand» et «très important» Lotfi Zitoun, conseiller politique du chef du gouvernement, le «monsieur Abdelwaheb Abdallah de l’actuel régime», comme le présentent désormais les journalistes.

M. Zaouia, qui a fait perdre aux journalistes de Dar Assabah leur temps inutilement, estime que «faire grève de la faim ne servira à rien et ne servira surtout pas les intérêts des journalistes de Dar Assabah». Qu’est-ce qui, M. Zaouia, servirait les intérêts des journalistes de Dar Assabah? Accepter la nomination d’un directeur général ancien commissaire de police condamné dans une affaire de corruption, recyclé dans la propagande de Ben Ali avant de devenir, comme par miracle, un Nahdhaoui pur jus?

M. Zaouia, qui est incapable, tout ministre des Affaires sociales qu'il est, de régler le problème des journalistes de Dar Assabah, aurait peut-être mieux fait de se taire…

Jeudi, le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Sami Tahri, a rejoint le groupe des grévistes de la faim pour protester contre le refus du gouvernement d’avancer dans la négociation pour une solution acceptable du problème.

Z. A.