Les premiers Web Awards Tunisiana, qui récompensent le meilleur du web tunisien dans différentes catégories (humour, engagement, citoyenneté, etc.), a fait un tel buzz qu’il est à parier que la compétition à la prochaine édition sera encore plus rude!
Par Samantha Ben-Rehouma
D’abord, un petit coucou à Néjib Belkhadhi et Kenza Fourati, maîtres de cérémonie, qui ont animé la soirée de remise des prix avec l’esprit et l’élégance requis pour la réussite de ce genre d’événement.
Quatre domaines et Une cérémonie
Le but du jeu était de concourir dans quatre domaines différents où chaque thétique permettait aux candidats d’accroire ses chances de gagner. Et pour récompenser tout ce cyber-beau monde, Tunisiana a fait les choses en grand: décor tout en blanc, hôtesses vêtues d’or, coin dédié à la sono et à la vidéo, géants et une scène digne d’Hollywood où se sont succédés les gagnants et les doublures de ces derniers puisque beaucoup, en déplacement à l’étranger, ne sont pas venus cherchés leurs prix. Ceux-ci ont été attribués comme suit:
Pour les Blogs/sites :
- le Meilleur site personnel va à Graphik Island;
- le meilleur blog politique à Youssef Faila Cherif;
- le meilleur blog photo à Wafa Sabri;
- et le meilleur blog satirique va à Débat Tunisie.
Pour la Création artistique:
- la meilleure vidéo: Ightasbouni w lkolkom sektine;
- le meilleur dessinateur/caricaturiste: ‘‘Z’’;
Pour la Révélation musicale du Web:
- Hamzaoui Med Amine.
Pour Twitter:
- le plus Nabbar : Papillon;
- le plus drôle : Eya Turki;
- le Journaliste citoyen: Amira Yahiaoui.
Pour le plus Geek:
- Mohamed Ali Souissi.
Et pour Facebook:
- le Journaliste citoyen: Ramzi Bettibi;
- le meilleur Chroniqueur: Haythem El Mekki;
- le plus Nabbar : Big Trap Boy;
- le plus drôle : Hamza Bouallegue.
La candidature de Nizar Chaâri fait polémique
Qui dit remise de prix dit forcément polémique sur le choix du gagnant, sauf qu’ici la polémique est venu sur le choix du participant, à savoir Nizar Chaâri, et pour la catégorie dans laquelle il concourait: journaliste citoyen.
Sa participation vue d’un très mauvais œil par la cyber communauté nous a valu lors de la soirée un speech assez «space»: «Je viens d’attraper un cancer et ce cancer après le 23 octobre veut changer mon Adn. He ben oui, il faut des traitements de choc et c’est pour cela que j’ai fait ça, je suis désolé mais il fallait que je le fasse et j’espère que vous me soutiendrez», a dit le directeur de ‘‘Tunivisions’’ pour expliquer son retrait de la compétition suite aux polémiques. Il est vrai que sa participation avait quelque chose de saugrenu et de déplacé, car il n’a rien d’un journaliste citoyen. Et pour cause : c’est un patron de presse bien installé dans le secteur. Ce n’est pas exactement le profil de la catégorie !
Mettre des formes dans le fond
Ceci a conduit (bien évidemment) Slim Amamou, lors de la soirée, à monter sur scène pour expliquer (ou devrais-je dire vociférer) qu’il était inconcevable qu’un type comme Chaâri participe alors que la salle regorge de journalistes citoyens…
On peut être d’accord sur le fond avec M. Amamou sur le fait que Nizar Chaâri n’a pas sa place dans cette compétition et encore moins dans cette catégorie, mais on peut aussi trouver quelque peu déplacé de tirer ainsi à boulets rouges sur l’ambulance – d’autant que M. Amamou a été lui aussi montré du doigt et tancé sur Twitter par sa propre communauté, lors de sa nomination en tant que secrétaire d’Etat au Sport et à la Jeunesse. Secundo, l’important n’est pas de faire le pitre pour gagner des fans, mais d’avoir une éthique à laquelle se tenir en toutes circonstances! Alors Ex-Slim404 peut-être a-t-il, ce soir-là, atteint son taux de reach, mais force est de constater que son discours, lui, ne l’était pas… riche!