Accusés d’avoir appartenu aux médias de Ben Ali par la députée nahdhaouie Halima Gonni, les journalistes ont boycotté, samedi, les travaux de l’Assemblée nationale constituante (Anc).
La députée, qui s’est acharnée samedi sur les journalistes en les accusant de «novembristes» (par allusion au 7 novembre 1987, date de l’accession de Ben Ali au pouvoir), ne s’est pas arrêtée là. Elle a poussé le bouchon plus loin en s’en prenant à Néjiba Hamrouni, présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), qu’elle a accusée d’être «une collabo de la France», parce qu’elle a accueilli l’ambassadeur français, le 16 octobre, la veille de la grève générale du secteur de la presse.
Malgré que Sahbi Atig, président du groupe Ennahdha à l’Anc, ait présenté ses excuses publiques aux journalistes, considérant que sa collègue a commis une faute, les journalistes ont préféré quitter la coupole et ne plus couvrir les travaux de l’Anc, en attendant que la députée revienne sur ses propos et leur présente des excuses.
Z. A.