A la suite de la diffusion, par le blog Nawaat, de l’enregistrement d’une conversation à huis clos entre Béji Caid Essebsi et Hamadi Jebali, Nessma TV porte plainte contre X pour le vol de ses archives.
Nous reproduisons, ci-dessous, le texte de la mise au point publiée par la direction générale de la chaîne à la suite de la diffusion de l’enregistrement d’une conversation à huis clos que l’ex-premier ministre Béji Caid Essebsi a eue avec l’actuel chef du gouvernement, Hamadi Jebali, en marge de la passation des pouvoirs qui s’est déroulée, au palais de la Kasbah, le 26 décembre 2011.
«Le jour de la passation des pouvoirs, la chaîne Nessma avait convenu avec Béji Caid Essebsi de couvrir ses activités officielles tout au long de la journée et l’avait équipé, à cet effet, d’un micro portatif. Après la cérémonie officielle de passation des pouvoirs entre l’ancien Premier ministre et le nouveau chef du gouvernement, et dans l’effervescence du moment, un malencontreux oubli avait empêché les techniciens de récupérer le micro auprès de Béji Caid Essebssi au moment où les deux hauts responsables ont décidé de se réunir seul-à-seul. D’où l’enregistrement totalement involontaire et à leur insu de leur conversation à huis clos.
Sitôt informée de l’existence de cet enregistrement – indépendant de sa volonté – et qu’elle ne peut que regretter, la direction générale de la chaîne a pris la décision de conserver l’original de l’enregistrement de l’aparté, contenu de son intérêt historique, dans ses archives et d’en effacer les copies éventuelles.
La direction générale de la chaîne a appris avec surprise la mise en ligne de cet enregistrement sur un site web et, face aux réactions amplifiées et aux affabulations qui ont suivi, elle tient à ce que toute la vérité sur cette affaire soit révélée.
La chaîne considère qu’elle est la première victime de cette fuite dont elle n’est pas responsable. Elle tient à déplorer vivement et à condamner la divulgation de cet enregistrement et la transgression de son caractère confidentiel, contraires à toute déontologie.
Aussi, la direction générale de Nessma a-t-elle décidé de porter plainte pour vol de ses archives et pour que toute la lumière soit faite sur l’origine et les auteurs de cet acte.»