Le procureur de la république auprès du tribunal de première instance de Tunis a ouvert une enquête judiciaire à l'encontre de l'imam ayant appelé au jihad, jeudi soir, en direct à la télévision.Le procureur de la république auprès du tribunal de première instance de Tunis a ouvert une enquête judiciaire à l'encontre de l'imam ayant appelé au jihad, jeudi soir, en direct à la télévision.

Dans un communiqué diffusé vendredi, le ministère de la Justice annonce que le procureur de la république au tribunal de première instance de Tunis a ouvert une enquête judiciaire à l'encontre de Nasreddine Aloui, l'imam autoproclamé de la mosquée Ennour, à Douar Hicher, près de Mannouba, à l'ouest de Tunis, où des affrontements violents ont eu lieu mardi entre les forces de l'ordre et des salafistes extrémistes.

Invité, jeudi soir, dans le cadre de l'émission ''21 heures'' de Moez Ben Gharbia, sur la chaîne Attounissia TV, l'imam jihadiste a lancé un appel en direct au jihad contre tous les mécréants, y compris les invités de l'émission, dont le ministre de l'Intérieur Ali Lârayedh, dirigeant du parti islamiste Ennahdha, longtemps considéré comme l'allié des salafistes.

Nasreddine Aloui sera poursuivi pour «appel, en direct via un média audio-visuel, à commettre des crimes, à porter atteinte à l'intégrité physique des personnes», ainsi que pour «incitation à la haine entre les religions et les habitants et diffusion de fausses nouvelles susceptibles de nuire à l'ordre public».

Le procureur de la république a chargé un juge d'instruction de mener l'enquête et l'affaire a été enregistrée sous le n°25487.

Reste, maintenant, à trouver l'imam, qui ne manquera de «disparaître», comme le chef des salafistes jihadistes Abou Iyadh, recherché par la police depuis l'attaque de l'ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre dernier.

I. B.