Rached Ghannouchi continue d'avoir dans le nez les médias tunisiens, devenus, selon lui, un parti politique. Ils ne sont plus dans leur rôle d'information, mais s'en prennent au parti Ennahdha qu'ils traitent comme «un chat noir».
C'est ce qu'a déclaré, jeudi, sur les ondes de Shems, le chef du parti islamiste tunisien, qui a démontré plus d'une fois qui n'apprécie ni les médias ni les partis d'opposition et, encore moins, l'Union générale tunisienne de Travail (Ugtt), convertie elle aussi, selon lui, en parti politique.
Selon M. Ghannouchi, qui veut rester le seul dans le pays à faire de la politique, les médias tunisiens prennent son parti «pour un chat noir et tout ce qu'ils font aujourd'hui, c'est de redorer le blason de ceux qu'ils veulent et rabaisser les partisans d'Ennahdha. Sinon comment se fait-il que les médias ont-ils pu cacher une facette de la vérité et n'ont pas montré à l'opinion publique les syndicalistes, en flagrant délit, agressant des personnes avec leurs bâtons. Ces médias ont dévié et n'ont pas fait leur boulot comme il faut. Après avoir fait la propagande de l'ancien régime, aujourd'hui, après la révolution, ils se sont carrément rangés aux côtés de l'opposition cherchant à écorner sans cesse l'image d'Ennahdha», déclare M. Ghannouchi.
Le cheikh n'a vraisemblablement pas vu toutes les vidéos enregistrées de l'attaque mardi du siège de l'Ugtt. Il s'est contenté de répéter les mensonges de ses partisans justifiant honteusement leur acte injustifiable. Les syndicalistes étaient armés de bâton, certes, mais ils étaient en état de légitime défense, car ils se défendaient face à l'attaque d'une horde de malfrats des tristement célèbres «ligues de protection de la révolution», proches d'Ennahdha et et manœuvrées par lui.
«Il n'y a eu qu'un seul journal qui a publié la vérité sinon, vous tous, vous étiez en train de défendre l'Ugtt, lui aussi a dévié de son rôle et devenu un parti politique...», a lancé Ghannouchi aux confrères présents.
Le «seul journal» qui a montré le vrai mensonge des Nahdhaouis à propos de cette affaire est, on vous le donne pour mille, l'organe du parti islamiste.
Z. A.