Le producteur de télévision et patron de la chaîne Attounissia TV a repris, samedi, sa grève de la faim sauvage pour protester contre son maintien illégal en détention.
Sami Fehri, poursuivi en justice pour corruption, est entré en grève de la faim sauvage, il y a une dizaine de jours, pour exiger sa libération après un jugement du tribunal de cassation en sa faveur.
Notre confrère a arrêté sa grève de la faim sauvage, il y a quatre jours, en prenant de l'eau et du sucre, à la demande des députées Iyad Dahmani et Issam Chebbi (Parti républicain), dans l'espoir de voir le ministère de la Justice de résoudre à faire appliquer le jugement du tribunal de cassation.
En vain, puisque le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, a continué à faire des déclarations hostiles au producteur de télévision et qui traduisent une volonté de poursuivre ce que ce dernier et ses avocats considèrent comme une «détention illégale».
Face à cet acharnement, Sami Fehri a décidé de reprendre sa grève de la faim sauvage (sans prendre d'eau et de sucre, comme le font généralement les grévistes de la faim).
Il a dit à ses proches et à son comité de soutien: «Je sortirai de la prison mort ou vif». Commentaire de l'un de ses amis: «L'homme n'est pas du genre à lâcher. Il est capable d'aller jusqu'au bout face à l'adversité et ce qu'il considère comme une insupportable injustice».
I. B.