agence tap 6La polémique suscitée par la publication d'une information sur les liquidités disponibles dans le compte courant du trésor de l'Etat trouve son origine dans une mauvaise communication de la part des autorités. Et si on ne nous disait pas tout?

Suite à la polémique suscitée après la diffusion, vendredi, d'une dépêche sur les liquidités disponibles dans le compte courant du trésor de l'Etat, l'agence Tap a apporté des précisions sur la source des informations publiées.

«Dans le cadre de la préparation d'un entretien avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct), l'agence a consulté, vendredi 4 janvier 2013, les indicateurs publiés par la Bct sur son site électronique et relevé le solde de ce compte estimé à 126 MD», note l'agence d'information officielle tunisienne. Elle ajoute: «Procédant aux vérifications d'usage, l'agence s'est adressée, directement, au secrétaire d'Etat aux Finances Slim Besbes, qui a confirmé le chiffre de 126 MD affiché sur le site de la Bct, assurant que la situation est normale et ne suscitait pas d'inquiétude».

La rédaction de l'agence précise, par ailleurs, que «le responsable a été recontacté sur son portable, vers 13h30, et qu'il n'a avancé aucun chiffre actualisé.»

«Peu après la diffusion de la dépêche, le secrétaire d'Etat a, cependant, communiqué aux autres médias, un nouveau montant, soit 1.380 MD. La Tap n'a eu confirmation du nouveau montant que vendredi soir après plusieurs tentatives de joindre le responsable.

Soucieuse de publier une information précise et vérifiée et de s'acquitter pleinement de sa mission, l'agence a publié, vendredi soir, une nouvelle dépêche actualisée, comprenant toutes les données complémentaires fournies par le secrétaire d'Etat.

L'agence réitère son attachement à une ligne éditoriale fondée sur l'impartialité et le professionnalisme et à son rôle de service public loin des surenchères partisanes ou politiques tout en demeurant ouverte aux différentes opinions», lit-on dans les précisions de la Tap publiées sur son site web.

Ces précisions, ainsi que celles du ministère des Finances, laissent perplexe. Qui s'est emmêlé les pinceaux? Si l'agence a fait son boulot dans les règles, en vérifiant ses informations auprès des autorités compétentes (le secrétaire d'Etat aux Finances Slim Besbes), et que les informations se sont révélées inexactes, voire trop loin de la réalité, il y aurait sans doute eu une mauvaise communication de la part des autorités. Et si on ne nous disait pas tout?

I. B.