Depuis le début décembre, on ne cesse d'annoncer la proclamation imminente de la composition du bureau de la Haute instance indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). Mais celle-ci est reportée, à chaque fois, sans explication.
En fait, des divergences entre la «troïka», coalition au pouvoir, les syndicats (des journalistes et des directeurs d'entreprises) et l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la Communication (Inric) empêchent cette proclamation. Ces divergences portent, on l'imagine, sur les noms des personnalités pressenties pour faire partie de la Haica. Dont certaines étaient très proches de l'ancien régime et, paradoxalement, soutenues par le parti Ennahdha !
Il faut dire qu'au sein même de la «troïka», l'accord était difficile à obtenir, d'autant que le chef du gouvernement provisoire et le parti Ennahdha veulent imposer une équipe à leur goût, en perspective des prochaines élections.
Il y a deux jours, Adnen Mnasser, porte-parole de la présidence de la république, a déclaré que la composition du bureau de la Haica allait être annoncé «dans les heures qui viennent». Des noms ont également circulé dans les médias. Certains sont loin de faire l'unanimité. Et des divergences semblent empêcher encore cette annonce.
Les réunions se poursuivent donc au Palais de Carthage entre les différents protagonistes pour essayer de rapprocher les points de vue. Et il est fort à parier que la composition du bureau de la Haica ne sera pas connue avant plusieurs jours.
I. B.