Le syndicaliste et journaliste Zied El Heni a été agressé lundi matin alors qu'il couvrait les festivités à l'avenue Habib Bourguiba. Ses agresseurs sont des partisans d'Ennahdha, qui n'arrivent pas à biffer les médias.
Les membres des Ligues de la protection de la révolution, une milice violente proche du parti islamiste Ennahdha, sont venus aujourd'hui en très grand nombre à l'avenue Habib Bourguiba, pas pour fêter le 2e anniversaire de la révolution, car ils semblent avoir une mission précise: agresser les femmes et les journalistes et s'attaquer aux autres partis démocrates. Surtout «le Front populaire, le Parti républicain, la Voie démocratique et un régime spécial à Nida Tounes», lance un vieux barbu.
«Alors que je m'arrêtais devant les rails du métro pour lire ce qui est écrit sur les affiches des différents partis, j'ai vu les partisans des LPR. Je les ai contournées et je ne me suis pas arrêté pour les interviewer. A ce moment là, certains d'entre eux se sont emportés contre moi, en tant que journaliste. L'un d'eux a cherché à les calmer. En vain. Au même moment, on est venu par derrière me frapper à coups de poing et de pieds», raconte notre collègue à Kapitalis.
Zied El Heni, membre du bureau directeur du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), n'en revient pas. «Ils sont vraiment un danger, qu'on ne le veuille ou pas. C'est vraiment dommage qu'on les laisse encore agir», s'est il indigné.
Z. A.