Néjiba Hamrouni-Hamadi JebaliLe Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a appelé les journalistes à ne pas couvrir le discours de Hamadi Jebali qui a prévenu qu'il ne répondra pas à leurs questions.

 

«Le chef du gouvernement ne répondra pas aux questions des journalistes», lors de l'annonce, aujourd'hui, à Dar Dhiafa à Carthage, par le chef du gouvernement provisoire, de la composition de son nouveau gouvernement, lit-on, en effet, dans le communiqué, rendu public vendredi par le cabinet de M. Jebali.

A cet avertissement, pour le moins étrange et inexplicable, la présidente du Snjt a réagi, demandant aux journalistes de boycotter l'événement.

Selon elle, rien ne va plus entre les journalistes et le gouvernement qui veut avoir une mainmise sur les médias.

La dernière décision du chef du gouvernement de ne pas répondre aux questions des journalistes n'est pas seulement une fuite devant ses responsabilités politiques et son devoir d'explication de ses choix à l'opinion publique tunisienne. Elle est aussi une atteinte au droit des journalistes, qui ne demandent qu'à exercer leur travail correctement et d'une manière impartiale, ce que le gouvernement refuse d'admettre. Il préfère avoir affaire à des journalistes qui rapportent leurs propos et ne posent pas de questions, des journalistes aux ordres en somme, comme au bon vieux temps de la dictature. Mais cela n'est plus possible... 

Z. A.