Au classement mondial de la liberté de la presse 2013, réalisé par Reporters Sans Frontières, la Tunisie est classée138e. Deux ans après la chute de Ben Ali, notre pays perd quatre places, alors qu'il avait nettement progressé en 2011 (+30 places). Consulter le rapport.

 

L'organisation de défense de la liberté de la presse explique ce net recul par «les agressions de journalistes» qui «se sont multipliées au cours du premier trimestre de 2012».

«Depuis, les autorités ont entretenu le vide juridique en retardant la mise en œuvre des décrets-lois (41, 115 et 116, Ndlr) régissant les médias. Pratique qui a rendu possible des nominations arbitraires à la tête des organes publics», ajoute le rapport, qui souligne «le discours le plus souvent méprisant, voire haineux, des hommes politiques envers les médias et professionnels de l'information.»

La plupart des autres pays arabes sont aussi mal lotis que la Tunisie. Entre «vide juridique, nominations à la tête des médias publics, agressions physiques, procès à répétition et absence de transparence», la liberté, promesse du printemps arabes de 2011, est partout piétinée.

Sept pays arabes précèdent la Tunisie dans le classement : le Koweït (77e, gagne une place en une année), les Emirats arabes unis (114e, -2), le Liban (101e -8), l'Algérie (125e, -3), la Libye (131e, +23), la Jordanie (134e, -6) et le Maroc (136e, +2).

La Tunisie devance le Sultanat d'Oman (141e, -24), la Palestine (146e), l'Irak (150e, +2), l'Egypte (158e, +8), l'Arabie saoudite (163e, -5), Bahreïn (165e), le Yémen (169e) et la Syrie (176e), à quatre places du dernier du classement.

Il n'y a pas de quoi pavoiser.

I. B.

Lire le rapport.