Mosaïque FM s'est gardée de diffuser l'entretien réalisé avec le dirigeant djihadiste en fuite Abou Iyadh dans le cadre de l'émission ''Midi Show'' suite à une décision judiciaire.

Le site web de la radio a publié le contenu de la lettre adressée par le premier juge d'instruction du troisième bureau auprès du tribunal de première instance au représentant juridique de Radio Mosaïque FM lui ordonnant de sursoir à la diffusion de l'entretien avec le leader Ansar Chariâ, poursuivi en justice pour son implication dans l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis, le 14 septembre dernier.

Nous reproduisons ce texte :

«Après avoir pris connaissance de l'avis du ministère public daté du 4 février 2013 relatif à l'arrêt de diffusion de l'interview de Abou Iyadh dans l'émission ''Midi Show'' prévue pour la même date à 12h.

Et vu que le dénommé Seif allah Ben Amor Ben Hassine surnommé Abou Iyadh fait l'objet d'une poursuite judiciaire dans l'affaire numéro 3/25963, concernant l'assassinat avec préméditation et complot pour porter atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat et la formation d'une alliance pour porter atteinte aux propriétés aux personnes et pour effectuer et contribuer à un acte terroriste et d'utiliser le territoire tunisien afin de commettre un acte terroriste conte un pays étranger et ses citoyens.

Un mandat de dépôt a été émis à l'encontre de l'accusé Seifallah Ben Amor Ben Hassine pour les faits qui lui sont reprochés.

De ce fait la diffusion de cette interview pourrait perturber le bon déroulement de l'enquête d'autant plus que les recherches sont toujours en cours pour pouvoir arrêter les personnes impliquées dans cette affaire et l'interview pourrait contenir quelques fuites et des messages codés qui pourraient influencer le déroulement de l'enquête et de perturber la sécurité publique.

Il a donc été décidé d'interdire la diffusion de cette interview et de saisir la vidéo en question».

Mosaïque Fm, qui voit dans cette décision une forme de censure injustifiée, a annoncé qu'elle fera appel de cette décision auprès de la chambre d'accusation.

I. B.