haythem Mekki Naouefel OuertaniLes journalistes Haythem Mekki et Naoufel Ouertani ont reçu samedi des menaces de mort. Juste après que les partisans d'Ennahdha, rassemblés à l'avenue Habib Bourguiba, eu appellé à l'«assainissement des médias».

Alors que les ténors de l'aile extrémiste d'Ennahdha et du Congrès pour la république (CpR) faisaient samedi leur show à l'avenue Habib Bourguiba pour, selon eux, «condamner la violence et défendre la légitimité du pouvoir en place», leurs partisans appellent à aller jusqu'au bout dans l'«assainissement» ou à l'«épuration» («tathir» et «tasfia») des médias.

Au même moment (ceci explique-t-il cela ?), deux journalistes de Mosaïque FM ont été menacés de mort. L'administration de la radio en a aussitôt informé le ministère de l'Intérieur.

Parmi les responsables d'Ennahdha et du CpR ayant assisté à la manifestation (non autorisée), le ministre du Transport Abdelakarim Harouni, le ministre des Domaines de l'Etat Slim Ben Hmidene, le député Walid Bannani, le membre du bureau exécutif d'Ennahdha chargé de la Culture Ajmi Lourimi, le conseiller politique du chef du Gouvernement Lotfi Zitoun, et le député Habib Ellouze.

En septembre, ce dernier, lors d'un meeting des islamistes à la Kasbah, a demandé à ses partisans de «frapper fort les journalistes». Ces appels ont souvent été repris dans les mosquées et des listes de journalistes à liquider, avec noms et photos, ont été partagées sur les réseaux sociaux.

La veille de l'assassinat du militant Chokri Belaïd, une liste d'opposants à liquider, où figure en bonne place son nom et sa photo, a été grandement partagée sur les réseaux sociaux par internautes islamistes.

Z. A.