La blogueuse et universitaire Lina Ben Mhenni a démenti la confiscation de son passeport par la police. Il s'agit d'une rumeur infondée, a-t-elle indiqué à Kapitalis.
Par contre, elle s'est dite choquée par certains étudiants qui l'agressent verbalement et physiquement à chaque fois qu'elle est la faculté pour faire ses cours de langue et littérature anglaises. «J'y vais la peur au ventre», a-t-elle expliqué.
Jointe au téléphone, Lina Ben Mhenni a déclaré que son passeport est dans le tiroir de son armoire et qu'il s'agit d'une rumeur. «Je suis vraiment étonnée par cette intox. Qui a vraiment intérêt à faire circuler une information pareille?».
La blogueuse a cependant ajouté qu'elle est devenue la cible de quelques étudiants à la Faculté 9-Avril où elle enseigne. «J'ai de plus en plus la trouille, même pendant mes déplacements dans les couloirs de la faculté, je cherche toujours à être accompagnée par quelques uns de mes étudiants. Je ne me sens plus vraiment en sécurité», a-t-elle confié.
Lundi dernier, elle a même été agressée verbalement et physiquement par un étudiant, ensuite par un groupe de quatre étudiants.
«J'avais cours avec un groupe de 8h30 à 10 h30, ensuite avec un autre les 2 heures qui suivent. Le 2e groupe étant absent, j'ai dû quitter la salle à 11H05. Au couloir du 2e étage, un étudiant m'a frappé à la tête et m'a bombardé d'insultes. L'après-midi, alors que j'étais en classe, un groupe d'étudiants de l'Ugte (syndicat des étudiants proche d'Ennahdha, Ndlr) a commencé à faire du bruit devant la salle où je donnais un cours en racontant à haute voix des choses horribles sur le martyr Chokri Belaïd. En quittant la salle, ils ont continué à lancer de gros mots et faire semblant de me draguer. Pourtant, ils savent très bien que je suis professeur», a-t-elle raconté.
Le doyen de la faculté a été informé, a encore indiqué Lina Ben Mhenni.
Z. A.