maison journalistes 4 3Le Fonds d'entraide entre les journalistes tunisiens (Fejt) condamne l'intervention lundi à Tunis des agents de l'ordre au Club des journalistes et la saisie des bouteilles d'alcool destinées à la consommation de ses membres.

Dans un communiqué rendu public mardi, le Fejt a vivement condamné l'intervention d'un nombre impressionnant d'agents de police du District de la sécurité nationale de Bab Bhar au Club des journalistes à l'avenue Habib Bourguiba et la confiscation des boissons alcooliques destinées à la consommation des journalistes et membres adhérents au club dépendant du Fejt, qui a décidé de le fermer en attendant d'autres décisions.

Selon le communiqué, il s'agit d'une atteinte aux droits des journalistes, car il s'agit d'un club culturel et social à l'image des autres clubs corporatistes comme celui des avocats, des magistrats et non un bar.

«En janvier dernier, le gouverneur Adel Ben Hassine, un ancien propagandiste de l'ancien régime en liaison avec des familles corrompues, a pris la décision de le fermer parce qu'il ne détient pas une licence de vente d'alcool. Nous l'avons rencontré pour lui expliquer qu'il s'agit d'un simple espace où les journalistes se rencontrent depuis des dizaines d'années. Ce n'est pas un bar et il est financé par diverses recettes notamment celles des ventes de tableaux de peintures. Le Fejt, qui est avant tout une association au service des journalistes, arrive à aider les journalistes mal rémunérés et autres cas sociaux. Nous lui avons demandé de nous accorder une licence spéciale. Le gouverneur nous a semblé compréhensif», lit-on dans le communiqué.

Le journaliste Zied El Hani a déclaré aux médias qu'il a pris contact avec le ministère de l'Intérieur qui, selon lui, ne serait même pas au courant de cette opération mais on lui a promis de se pencher sur la question pour trouver une issue.

Le Club des journalistes reste en revanche fermé sur décision du Fejt en attendant trouver un terrain d'entente avec les autorités.

Z. A.