L'association Musulmans progressistes de France (MPF) affirme son soutien au pianiste Turc Fazil Say, condamné, lundi 15 avril, pour «insulte aux valeurs religieuses». Son crime: avoir lancé sur Twitter des messages ironiques au sujet d'un appel à la prière.
La Turquie est le pays qu'Ennahdha présente aux Tunisiens comme un modèle de démocratie islamique!
Dans un communiqué publié vendredi, dont Kapitalis a reçu copie, la MPF «tient à réaffirmer l'entière compatibilité entre foi islamique et tolérance, entre islam vécue comme une recherche spirituelle authentique et république laïque, démocratique».
L'association Musulmans progressistes de France (MPF), un collectif citoyen nouvellement créé, a pour objectif premier d'organiser un espace citoyen de dialogue, de réflexion et d'échange autour des questions liées à l'islam de France.
MPF, qui milite en faveur d'une pratique libérale de l'islam s'appuyant notamment sur une réappropriation subjective des textes et traditions musulmans, «déplore l'image que la justice turque donne du pays et de l'islam, deuxième religion monothéiste du monde dont la tolérance est pourtant l'une des valeurs cardinales.»
«La liberté d'expression, y compris humoristique ou même de mauvais goût, est une liberté fondamentale en démocratie et passe y compris par le droit au blasphème», explique l'association.
Il est à rappeler que le rapport 2013 de ''Reporters sans frontières'' sur la liberté de la presse place la Turquie au 154e rang mondial, c'est-à-dire parmi les pays les moins respectueux de la liberté au monde.
I. B.