La Coalition civile pour la défense de la liberté d'expression vient d'être créée, lundi 29 avril, pour faire face aux menaces contre la liberté de la presse sous le règne d'Ennahdha, qui cherche, avec ses alliés, à museler les médias.
Cette coalition est composée, entre autres, de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme (Ltdh), du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), du Syndicat général de la culture et des médias, de l'Association des magistrats tunisiens (Amt) et l'Observatoire des libertés académiques. C'est-à-dire les mêmes associations qui luttaient, avant la révolution, contre la dictature de Ben Ali, ce qui est, en soi, tout un symbole.
La création de la coalition a été saluée par les représentants de la société civile au moment où l'on apprend que le Congrès pour la république (CpR) – dont le fondateur et président d'honneur n'est autre que le président provisoire Moncef Marzouki, ex-militant des droits de l'homme –, a proposé à l'Assemblée nationale constituante (Anc) un projet de loi pour condamner tout journaliste qui diffame un membre du gouvernement à 6 mois de prison et à une amende de 1.500 dinars. Ce qui est une manière très peu orthodoxe de contourner le décret-loi N° 115, promulgué en novembre 2011, et qui constitue le nouveau code de la presse de la Tunisie post-révolution.
Autant dire que M. Marzouki, ses camarades et ses alliés cherchent à faire revenir le pays à l'ère de la dictature.
Z. A.