Une page Facebook appelée (tenez-vous bien !) «Révolution islamique tunisienne» initie les Tunisiens au jihad et au maniement des armes et des explosifs. Les «enfants» de Ghannouchi passe à la vitesse supérieure.
Les derniers évènements qui mettent en scène des salafistes extrémistes appelant à la guerre contre les forces de l'ordre qualifiés d'«ennemis de Dieu», vont crescendo, ces derniers temps.
Entre la lettre de Abou Yadh, postée hier sur la page officielle de Ansar Al-Chariâ, les discours haineux de plusieurs prédicateurs, appelant au jihad en Tunisie, nous voilà projetés dans une phase où les mots et les menaces sont traduits en faits et gestes grâce une page Facebook appelée (tenez-vous bien !) «Révolution islamique tunisienne».
Dans cette page, dont la photo de profil est celle de Oussama Ben Laden, on vous apprend à fabriquer des bombes et à manier des armes.
Des vidéos d'entrainements de «jihadistes», armes en main, enseignent aux jeunes islamistes tunisiens candidats au jihad à se défendre, à attaquer, et à commettre des actes terroristes.
Dans cette même page, les policiers sont traités de «taghout» (despotes) et surtout de «klebs» (chiens), mots très en vogue ces derniers jours dans les manifestations des salafistes jihadistes d'Ansar Chariâ.
Dans ce cadre, les lois prévues pour sanctionner les dépassements dans des discours médiatiques et/ou politiques ne devraient-elle pas être appliquées?
Au-delà des injures, il est recommandé, par exemple, de «couper la tête aux agents de l'ordre».
«Ammar 404» (surnom que les Tunisiens donnent à la censure sur Internet) est au chômage depuis plus de deux ans. Personne ne souhaite qu'il reprenne du service, mais il devrait y avoir un moyen pour empêcher les appels à la violence et sanctionner ceux qui en sont les auteurs.
Y. N. M.