Le journaliste Ammar Jebali de la Radio nationale s'est fait agresser, aujourd'hui, à la Cité Intilaka où il s'était rendu, au lendemain des affrontements, entre les partisans d'Ansar Al-Chariâ et les forces de l'ordre.
Le site web de la Radio Tunisienne annonce que leur journaliste a été brutalisé par des extrémistes religieux. Ils étaient environ une quinzaine et s'en sont pris à lui, l'accusant d'être venu prendre la température en tant qu'infiltré travaillant pour la police.
Les habitants du quartier l'ont secouru et sauvé de ce calvaire. Il a été transporté au dispensaire du quartier, puis transféré vers l'hôpital de La Rabta, à Tunis.
M. Ammar, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, s'en sort avec quelques contusions et une fracture du nez.
Ses agresseurs, en bons musulmans, n'ont pas manqué de lui subtiliser sa caméra et son téléphone portable.
Rappelons que les journalistes sont dans la ligne de mire du groupe salafiste jihadiste Ansar Al-Chariâ, dont le porte-parole, Seifeddine Raïes, avait notamment prévenu, le 16 mai, lors de la conférence tenue à la mosquée Errahma de la Cité El-Kadhra, que les journalistes qui ne sont pas sur la même ligne qu'Ansar Al-Chariâ seront empêchés dorénavant d'assister aux conférences et aux meetings du mouvement.
Y. N. M.