Mohamed Fehri Chelbi, incarcéré depuis janvier, dans le cadre de l'affaire de la société Cactus Prod, a décidé d'entamer une grève de la faim, qui pourrait devenir «sauvage» si ses doléances ne sont pas entendues.
L'ex-directeur général de l'Etablissement de la télévision tunisienne et enseignant à l'Institut de presse et des sciences de l'information de Tunis (Ipsi) est accusé, avec d'autres anciens directeurs généraux de la télévision nationale (Mustapha Khammari, Moncef Gouja et Brahim Fridhi), d'avoir accordé des facilités et des privilèges à la société de production audio-visuelle Cactus Prod, qui était la propriété de Sami Fehri (incarcéré dans la même affaire) et Belhassen Trabelsi, gendre de l'ex-président Ben Ali, en fuite depuis le 14 janvier 2011.
Mohamed Fehri Chelbi clame son innocence et affirme avoir seulement appliqué des instructions venues du Palais de Carthage.
Abdelwaheb Abdallah, un ancien ministre conseiller de Ben Ali chargé du dossier de l'information, est poursuivi dans la même affaire.
Le comité de solidarité et défense de Mohamed Fehri Chelbi a publié, de son côté, un communiqué à l'opinion publique où il appelle les parties concernées (le parquet dépendant du ministère de la Justice) à désigner une date pour le procès, car la prolongation des procédures judiciaires, à quelques semaines du congé annuel des tribunaux, se traduirait par le maintien du prévenu plusieurs mois encore en prison.
I. B.