Les auteurs de l'enquête télévisée sur la contrebande des armes à la frontière algérienne seront entendus, le 19 juin, par le juge d'instruction du tribunal de première instance de Kébili (sud-ouest).
Les journalistes Soufiene Chourabi, Lassaâd Ben Achour, Mohamed Mdalla et la chaine Attounissia sont accusés d'avoir induit en erreur l'opinion publique en diffusant de fausses informations sur la contrebande en Tunisie.
L'enquête journalistique incriminée, diffusée le 16 mai dernier sur Attounissia TV, contient notamment un reportage sur la contrebande d'armes en provenance de l'Algérie, dans le sud-ouest tunisien.
Selon le journaliste et blogueur Soufiene Chourabi, le reportage a été filmé avec l'accord des contrebandiers. Le but, selon lui, c'est de donner une idée sur l'une des manières adoptées par les contrebandiers et qui a échappé à la vigilance de la douane.
«Les agents de la douane, sans attendre la fin de l'audition des personnes concernées, ont vite affirmé que le reportage a été monté de toutes pièces. Ce jugement précipité démontre que les agents de la douane ne souhaitent pas que leurs failles soient connues publiquement et c'est pour cette raison qu'ils sont en train de chercher à discréditer les journalistes», a dit Soufiene Chourabi à Kapitalis.
Le journaliste a précisé, par ailleurs, que l'enquête est encore en cours et que le représentant de la chaine Attounissia TV et tous les journalistes ayant collaboré à ce reportage seront entendus, le 19 juin, par le juge d'instruction du tribunal de première instance de Kébili.
Z. A.