Après les menaces de mort contre les deux journalistes Haythem et Thameur El Mekki, le tour est à leur père, retraité depuis belle lurette, que des sites pro-régime islamiste accusent d'avoir agressé une élève du lycée de la Cité Ennasr.
Non seulement le père des deux journalistes n'a jamais enseigné à la Cité Ennasr, quartier huppé de Tunis. Mais, avant sa retraite, il a été professeur dans une cité populaire (Borj El Wazir à l'Ariana). Et, bien entendu, il n'enseigne plus.
La ficelle est trop grosse et la campagne de dénigrement n'a même pas l'élégance de la précision.
''Tunisiaface'', qui n'y va pas par quatre chemins, affirme même que la lycéenne a été transportée d'urgence dans un état critique à l'hôpital et que sa famille va porter plainte. Rien que ça...
Selon Haythem El Mekki, interrogé au téléphone par Kapitalis, cette campagne a lien avec leur soutien inconditionnel, lui et son frère Thameur, à Weld El 15, le rappeur condamné hier par le tribunal de Ben Arous à 2 ans de prison ferme pour avoir chanté ''El Boulissia Kleb'' (Les flics sont des chiens).
Thameur El Mekki a été agressé jeudi par des policiers devant le trinubal de Ben Arous.
«Cette affaire va être notre combat au quotidien et nous n'allons pas baisser les bras quoiqu'il arrive», a encire déclaré Haythem El Mekki à Kapitalis.
Thameur El Mekki, agressé hier par la police devant le tribunal, a encore mal aux yeux. «Avec l'avocate Kaouther Gharbi, elle aussi agressée, nous sommes en train de préparer notre dossier pour déposer une plainte. Le père et la sœur du rappeur Weld El 15, eux aussi vont porter plainte contre leurs agresseurs», a-t-il annoncé à Kapitalis.
Lundi 17 juin, la journaliste franco-tunisienne Hind Meddeb et deux autres rappeurs vont comparaître, libres, devant le même tribunal pour outrage à l'ordre public.
Z. A.