marzouki medias 6 18En l'absence du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), et en présence d'une brochette de "mounachidins", le président provisoire de la république Moncef Marzouki a ouvert le séminaire sur «Les défis du paysage médiatique.» Inutile et sans intérêt...

 

Lors de l'ouverture du séminaire boycotté par le Snjt, Moncef Marzouki a insisté sur la liberté d'expression comme une garantie pour le passage à la démocratie, en appelant les politiciens à changer leur vision négative des médias.

M. Marzouki a notamment précisé que la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), récemment mise en place et qui rencontre actuellement des difficultés, bénéficie de son soutien et il se dit prêt à faire tout son possible pour que cette instance réussisse sa mission.

Certains présents n'ont pas manqué d'apercevoir, parmi les hôtes de M. Marzouki, quelques unes des figures de l'ancien système médiatique à la solde de Ben Ali et même quelques «mounachidins» de la première heure, qui avaient supplié Ben Ali de rempiler en 2014 et émargeaient grassement sur les largesses financières de la tristement célèbre Agence tunisienne de communication extérieure (Atce). Au moment où le parti de M. Marzouki, le Congrès pour la république (CpR) en l'occurrence, continue d'enfourcher, avec une totale malhonnêteté, le cheval de l'«immunisation de la révolution».

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Chassez les "mounachidins", ils reviennent au galop.

La présidence de la république, transformée en think tank, ou en une maison de culture, peut continuer à gaspiller l'argent public en organisant des séminaires inutiles et sans intérêt, juste pour donner au président provisoire, dépourvu de prérogatives, des occasions pour poser devant les caméras, ressasser des évidences et exprimer des engagements... qui ne l'engagent en rien.

Pauvre Tunisie qui passe ainsi de la dictature... à la vacuité.

Z. A.