Pour que les médias tunisiens soient libres, il faut répartir d'une manière équitable et transparente la publicité publique, et il est indispensable d'ouvrir aujourd'hui les archives du Palais de Carthage, sinon, il manquera toujours quelque chose à nos médias.
Cette déclaration a été faite par Rachida Ennaifer, professeur de droit constitutionnel et membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), en marge du séminaire sur «Les défis du paysage médiatique en Tunisie en phase transitoire», présidé par Moncef Marzouki, mardi, à Dar Dhiafa à Carthage, événement boycotté par le Syndicat national de journalistes tunisiens (Snjt), mais que d'anciens sbires de Ben Ali ont honoré de leur présence.
Selon Rachida Ennaifer, il n'y aura pas de médias libres «s'il n'y a pas de répartition impartiale et transparence de la publicité publique».
«Il ne faut pas que les médias soient soumis à l'emprise d'un ministère de l'Information ou d'une instance similaire. Il faut aussi penser à une instance indépendante constituée de compétences libres et reconnues pour lui soumettre au plus vite les archives et les dossiers des médias corrompus qui avaient un accès direct au palais où tout se tramait», a aussi déclaré Mme Ennaifer.
«Le loup est encore dans la bergerie et nous n'allons pas avancer», a-t-elle averti.
Z. A.