Naziha Rejiba alias Om Zied n'a pas apprécié les intox diffusées par Salah Attia sur la chaîne nahdhaouie ''Al-Moutawassat''. Elle lui rappelle son passé de collaborateur de la police politique de Ben Ali.
Om Zied, on le sait, n'a pas la langue dans la poche. Elle l'a démontré sous Bourguiba et sous Ben Ali. Et elle continue d'être l'une des plumes les plus acérées et les plus justes en Tunisie.
Aussi, quand elle s'attaque, dans le dernier numéro de l'hebdomadaire ''Akher Khabar'', publié mardi 25 juin, au journaliste Salah Attia, directeur de la rédaction de la chaîne ''Al-Moutawassat'', et grand désinformateur et propagandiste devant l'Eternel, elle ne mâche pas ses mots.
Dans un documentaire sur l'assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaid, diffusé récemment par cette chaîne pro-Ennahdha, Salah Attia multiplie les mensonges et les contre-vérités pour faire accréditer la thèse pour le moins grotesque que les auteurs de cet assassinat ne sont pas à rechercher du côté de la mouvance islamiste (ce que l'islamiste Ali Lârayedh, ex-ministre de l'Intérieur et actuel chef du gouvernement, a pourtant admis et que l'enquête judiciaire a aussi démontré) mais du côté d'une partie de la gauche alliée à des rescapés du Rcd, l'ancien parti au pouvoir dissous.
Om Zied a donc jugé utile de mettre les points sur les ''i'' et de rappeler le parcours de Salah Attia, qui, affirme-t-elle, louait ses services à la police politique de Ben Ali, pourchassait les opposants à la dictature, et faisait des rapports sur leurs participations à telle ou telle réunion internationale.
Om Zied a rappelé les articles – des chefs d'oeuvres d'hypocrisie – que Salah Attia écrivait au journal ''Assabah'' avant la révolution pour louer les qualités humaines de Leila Trabelsi, qui représenterait, selon lui, «l'idéal de la femme arabe», «une grande dame dévouée et patriote», et qui «partage les soucis de son peuple et compatit pour les couches populaires et déshéritées» (sic!)
Les articles de Salah Attia sur le génie des affaires caractérisant Sakher El Materi, gendre de l'ancien président, en fuite avec lui depuis le 14 janvier 2011, sont encore dans tous les esprits.
C'est ce journaliste qui sévit aujourd'hui à la chaîne islamiste ''Al-Moutawassat'', après avoir tourné casaque et s'être mis au service d'Ennahdha.
I. B.