journalistes manif 6 28Le ministère de l'Intérieur condamne les agressions des journalistes par les membres des Ligues de la protection de la révolution (LPR), jeudi, devant l'Assemblée nationale constituante (Anc).

Dans sa page officielle Facebook, le ministère de l'Intérieur a publié un communiqué condamnant les violences infligées aux journalistes lors de la manifestation des Ligues de la protection de la révolution (LPR), des milices violentes au service d'Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, jeudi, devant l'Anc, au Bardo, pour exiger l'adoption du projet de loi dit d'immunisation de la révolution, et qui n'a d'autre but que d'exclure de la vie politique l'ex-premier ministre Béji Caïd Essebsi, donné en tête des sondages, lui et son parti Nida Tounes.

Selon le même communiqué, les agents de la police promettent de protéger les journalistes lors de l'exercice de leur fonction et réaffirment la coopération avec eux dans le cadre de la loi. Et d'ajouter que le ministère de l'Intérieur, en collaboration avec la justice, a déjà ouvert une enquête pour poursuivre les auteurs des agressions et tous ceux qui y ont participé et faire appliquer la loi.

journalistes manif 6 28 2

Les LPR agresseurs des journalistes restent impunis, car elles bénéficient de la protection d'Ennahdha.

De son côté, le président de l'Anc, Mustapha Ben Jaâfar, a demandé aux forces de sécurité la protection des journalistes, souvent la cible d'agression des LPR.

A l'appel de l'Association des jeunes journalistes, un rassemblement condamnant la série d'agressions sur les journalistes a eu lieu, hier après-midi, devant le Théâtre municipal de Tunis. Les journalistes ont fait une marche jusqu'au siège du ministère de l'Intérieur, situé à une centaine de mètres de là, pour demander la protection de la police.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a, de son côté, publié un communiqué exigeant la protection des journalistes qui ne sont plus en sécurité et souvent agressés par des membres des LPR, restés impunis.

Les agresseurs du jeudi, bénéficiant de la protection d'Ennahdha, resteront impunis eux aussi. Quant à l'enquête diligentée par les ministères de l'Intérieur et de la Justice sur ces agressions, on pourra toujours attendre...

Z. A.