Les Ligues de protection de la révolution (LPR) appellent à un rassemblement, le vendredi 5 juillet, pour exiger l'adoption du projet de loi d'immunisation de la révolution et... le retrait de la carte professionnelle des journalistes.
Selon ''Al-Jarida'', les membres de la LPR ont lancé un appel pour une manifestation, le 5 juillet, à partir de 14 heures, devant le Théâtre municipal de Tunis, à l'«Avenue de la révolution» (ils ont déjà changé le nom de l'Avenue Habib Bourguiba).
Cette manifestation vise à faire pression sur les constituants, afin qu'ils adoptent ce projet de loi, soutenu par Ennahdha, parti au pouvoir, et ses alliés, le Congrès pour la république (CpR) et le mouvement Wafa. Et qui vise à exclure de la vie politique l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, qui caracolent, lui et son parti, en tête des sondages.
Parmi les autres exigences qui seront exprimées ce jour-là : le retrait de la carte professionnelle «des journalistes de la honte ayant roulé pour l'ancien président».
Pour les LPR, les journalistes indépendants ou non favorables à Ennahdha, doivent tous disparaître du paysage médiatique.
Le parti islamiste a, il est vrai, créé son bouquet de supports médiatiques: journaux en papier, sites électroniques, chaines de radio et de télévision, et qui font travailler d'ex-propagandistes de Ben Ali et des «mounachidin» notoires ayant retourné leur veste. Les voix discordantes n'ont plus de raison d'être dans la nouvelle dictature en gestation.
Z. A.