ahmed mansour 7 9Ahmed Mansour, journaliste vedette d'Al Jazira, a été pris en flagrant délit de désinformation, en donnant une version erronée des violences survenues, lundi à l'aube, devant le siège de la Garde républicaine au Caire. 

 

Après la diffusion hier matin des images truquées (car tournées en Syrie!) à propos des affrontements entre la Garde républicaine et les partisans du président Mohamed Morsi, qui ont fait plus de 50 morts et des centaines de blessés, la chaine d'information qatarie, infestée de partisans des Frères musulmans, poursuit ses pratiques de désinformation et de manipulation de l'opinion égyptienne et arabe.

Les internautes égyptiens ont partagé une vidéo où l'on voit le journaliste égyptien Ahmed Mansour (aperçu plusieurs fois en train de manifester aux côtés des Frères musulmans et souvent porté sur leurs épaules comme un leader) à la place Rabaâ Al-Adawya, interpelé par une niqabée.

Cette dernière lui a donné son témoignage affirmant qu'elle a vu de ses propres yeux (et a enregistré même une vidéo) des manifestants Frères musulmans s'assénant, les uns les autres, des coups de couteau. La scène a été enregistrée à l'insu du journaliste.

Dans une autre vidéo, Ahmed Mansour, redevenu ce qu'il a toujours été, c'est-à-dire un militant des Frères musulmans, a préféré donner son propre témoignage, qui est totalement à l'inverse de celui de la jeune femme.

«Il s'agit d'un crime parfait contre les Egyptiens désarmés. La Garde républicaine a tué des gens en train de prier. Les soldats ont tué l'un des leurs pour avoir refusé de tirer sur des Egyptiens... Il faut juger ces gens, c'est un crime de guerre. Les journalistes aussi qui fonctionnent encore selon les habitudes des années quarante, cinquante et soixante doivent être jugés pour crime de guerre. Car, ce qu'ils diffusent comme intox est pire que les armes et c'est le crime de guerre parfait», a-t-il témoigné.

Ce sont ces informations, complètement fausses, qui ont été diffusées, en boucle, toute la journée du lundi, par Al-Jazira.

Conséquence : la chaine qatarie, dont les caméras sont toujours braquées sur le camp des islamistes, connait, depuis lundi, une cascade de démissions de ses journalistes égyptiens, dont certains ont rendu le tablier en direct sur d'autres chaines de télévision.



Z. A.