Une page Facebook vient d'être créée pour appeler les citoyens à intenter un procès contre Sahbi Âtig, qui a menacé, samedi, à l'avenue Habib Bourguiba, les Tunisiens s'opposant à la «légitimité». Traduire : le parti islamiste Ennahdha, au pouvoir.
En plus des condamnations émanant des responsables politiques et des militants de la société civile, une page Facebook vient d'être créée, dimanche, contre Sahbi Âtig, président du bloc parlementaire d'Ennahdha, qui a menacé, au cours d'un meeting, samedi, à l'Avenue Habib Bourguiba, les opposants à la «légitimité» d'Ennahdha d'être piétinés en pleine rue.
Plusieurs militants politiques, artistes, hommes de culture, défenseurs de droits de l'homme, avocats, représentants de la société civile se sont abonnés à cette page où M. Âtig a été qualifié de «terroriste» dont la place n'est pas à l'Assemblée nationale constituante (Anc).
Des appels sont lancés aux citoyens tunisiens pour se porter partie civile et intenter des procès contre le dirigeant d'Ennahdha qui, visiblement troublé par les événements récents en Egypte, a trahi le fond de sa pensée et l'état d'esprit actuel de islamistes tunisiens.
Quand on connaît le passé violent de ce mouvement, on peut craindre en effet que les menaces de M. Atig pourraient être suivies d'exécution par l'aile extrémiste de ce parti ou par sa milice appelée Ligues de protection de la révolution (LPR).
Z. A.