La ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), section de Sfax, appelle à l'arrêt de la diffusion de la caméra cachée ''Al Rahina'', sur la chaîne publique Watania1. En raison des scènes violentes, pouvant choquer jeunes les téléspectateurs.
La LTDH-Sfax annonce, sur sa page Facebook, avoir adressé une lettre au directeur de la chaîne Watania 1 pour demander l'arrêt de la caméra cachée ''Al Rahina'' (L'otage).
La LTDH reproche à Watania1 de faire du terrorisme et du crime une matière artistique, qui plus est, comique. Elle évoque d'éventuels impacts psychiques sur les Tunisiens «qui sont déjà assez fatigués et secouées par les scènes de violence, les évènements de viols, les images de guerre et de conflits».
Les stars piégées sont vraiment bousculées et poussées dans leurs derniers retranchements.
Ibrahim Ben Salah, président LTDH Sfax, craint que les scènes de violence et de terrorisme soient banalisées aux yeux des plus jeunes qui pourraient reproduire les images regardées à la télévision, à l'heure de la rupture du jeûne.
Il est vrai que l'émission fait débat et que les Tunisiens sont partagés entre la curiosité et l'excitation de découvrir les images de célébrités secouées et l'indignation face à la violence qui transparait des scènes.
La caméra cachée ''Al Rahina'' consiste à piéger des célébrités, en leur proposant une interview, sur un plateau en pleine mer. Au cours du tournage, des bandits prennent d'assaut le bateau. Cagoulés, armes à la main, ils jouent parfaitement le rôle de voyous venus voler les passagers. Le public présent et l'animatrice, complices, jouent le jeu, en criant et pleurant à chaque coup de feu. Les stars piégées sont vraiment très secouées.
Y. M. N.