al fajr 7 26Dans les kiosques, toutes les "Une" des journaux parlent en gros plan de l'assassinat, jeudi 25 juillet, de Mohamed Brahmi, député de l'opposition. Sauf ''Al-Fajr'', hebdomadaire du parti Ennahdha. Et cela se passe (presque) de tout commentaire.

 Au moment où le pays est frappé par cette tragédie et que tous les journaux du monde en parlent, l'équipe du journal du parti islamiste au pouvoir n'a rien mentionné sur sa ''Une'' et ne donne pas l'importance requise à l'événement qui a choqué des millions de Tunisiens, descendus dans les rues crier leur colère dans pratiquement toutes les villes du pays.

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Titres de la ''Une'' d'"Al-Fajr'' aujourd'hui: "Aujourd'hui, manifestation contre le coup d'Etat militaire et Sissi menace d'une mer de sang", Hassanine Haykel, philosophe de la défaire", "Les séries télévisées tunisiennes sacrifient l'image de la femme", "Vers la réduction du nombre de clubs des Ligues 1 et 2", "Le ministère des Affaires religieuses va limoger Husseïn Labidi", "La fièvre des initaitives politiques", "Il est impossible que notre armée se retourne contre le pouvoir civil", "Qui veut détruire Syphax Airlines"...

En d'autres termes, il ne s'est rien passé de grave en Tunisie, le jeudi 25 juillet, jour de la célébration de l'anniversaire de la république, événement passé sous silence lui aussi.  Ces choix éditoriaux trahissent des positions tout de même bizarres, et qui autorisent quelques questions. Qui a dit que ces gens n'ont rien de Tunisiens et qu'ils vivent dans une autre planète?

Z. A.