Tahar Ben Hassine est convoqué à comparaître, mardi, devant la brigade criminelle d'Al Gorjani, dans le cadre du procès faisant suite à la plainte déposée contre lui par la présidence provisoire de la république, pour le motif d'«appel à la chute du régime».
Tahar Ben Hassine, militant et opposant, également propriétaire de la chaîne de télévision El Hiwar Attounsi, ironise sur le motif de cette convocation qu'il intitule: «Appel pacifique à renverser le gouvernement illégitime».
Sur sa page Facebook, il explique, avec la même ironie : «C'est Rached Ghannouchi, qui aurait du être convoqué à ma place, mais, la secrétaire a du commettre une faute de frappe, et mon nom a été écrit au lieu du sien».
Il conclue en demandant aux Tunisiens de ne pas demander sa libération, si jamais il est incarcéré, mais d'appeler au «départ des violeurs», par allusion au gouvernement provisoire qui aurait violé, selon lui, la légitimité électorale, légalement terminée le 23 octobre 2013.
Tahar Ben Hassine a ajouté, quelques heures plus tard, sur sa page Facebook, qu'il a décidé, finalement, de ne pas se rendre à El Gorjani.
Car, a-t-il expliqué, la convocation présente deux vices de forme : elle ne précise pas le motif de la convocation («vol d'une poule ou appel pacifique à renverser le gouvernement illégitime») ni s'il est convoqué à titre de témoin ou d'inculpé.
Y. N. M.