Ajmi Lourimi, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha, soutient le journaliste Sofiane Ben Farhat, en grève de la faim pour avoir été remercié de la radio Shems FM.
Au lendemain de l’annonce de la grève de la faim, lancée par le journaliste chroniqueur Sofiane Ben Farhat pour protester contre l’arrêt de son contrat le liant à Shems FM, sur une injonction des membres du gouvernement conduit par le parti islamiste Ennahdha, Ajmi Lourimi, dirigeant de ce même parti, a écrit sur sa page Facebook officielle «J’annonce ma solidarité avec Sofiane Ben Farhat», qualifiant la décision intempestive de mettre fin au contrat du chroniqueur de «procédure ambiguë» et qui «mélange les problèmes». Hypocrisie, double langage, ou volonté réelle de se démarquer de ses «frères musulmans» qui ont juré d’avoir la tête de Sofiane Ben Farhat et de tous les journalistes indépendants en Tunisie? M. Lourimi, qualifié de démocrate et de modéré, colombe dans un nid de faucons, serait plus crédible s’il pesait réellement dans les décisions de son parti ou s’il le... quittait. Mais comme il ne le fera jamais, par opportunisme ou manque de courage, ou les deux à la fois, on prêtera désormais une oreille distraite à ses états d’âme de «démocrate» au service d’un projet de dictature islamiste. Z. A.
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